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DU PHARAON

Le père de Sélim avait un peu changé. Ses cheveux, si noirs jadis étaient tout gris, mais sa haute taille était toujours droite, et ses yeux noirs avaient conservé leur douceur hautaine.

Sélim décida son père et ses amis à passer quelque temps dans sa jolie résidence de Gisèh, perdue dans la verdure et les fleurs.

Très ancienne, bâtie dans le goût antique le plus pur, la maison de Sélim plut beaucoup à Pierre de Kervaleck. De superbes peintures, des frises sculptées, des mosaïques ornaient les pièces entièrement garnies de vieux meubles de style. On se serait cru à une autre époque, en pénétrant dans cette vieille demeure, merveilleusement conservée.

Un après-midi, le Pacha et son ami causaient tranquillement en fumant d’odorantes cigarettes. Et le savant fit le récit de son expédition. Quand il montra la bague, les yeux de Férid-Pacha étincelèrent.

— Comme je suis heureux, dit-il, que vous ayez fait cette trouvaille. Oh ! mon ami, le Talisman du Pharaon ne peut être en meilleures mains. Nul mieux que vous ne sait l’apprécier à sa juste valeur, et l’anneau est digne de figurer dans votre musée.

Le savant avait compris. Il serra chaleureusement la main que Férid-Pacha lui tendait, sincèrement heureux.