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DU PHARAON

Pierre de Kervaleck ne put s’empêcher d’exprimer tout haut son ravissement, et son admiration :

— Regardez, disait-il, le fini merveilleux de ce bijou. Quel artiste inconnu a exécuté ces ciselures, poli cet or pur ?… Comme on voit que cette bague a été faite pour être portée par le Pharaon ! On y reconnaît bien la solidité d’un bijou fait pour servir ! Elle n’a pas la ténuité des joyaux funéraires qu’on trouve souvent dans les tombeaux, et qui ornent les momies… si fins et si légers qu’ils ne pouvaient revêtir que des morts…

… Te rappelles-tu, Yvaine, de ce diadème de la Reine Knou-mouît ? Tu as bien admiré ce lacis de fils d’or si légers que réunissaient, à intervalles égaux, des fleurons d’or à cœur de cornaline et à quatre pétales bleus, simulant une croix de Malte… Les fleurettes rouges et bleues semées sur les fils entre chaque fleuron lui donnaient un aspect joli et gracieux au possible mais sa fragilité le rendait impossible à porter[1]… Au contraire, ce

  1. D’après G. Maspero. — L’archéologie égyptienne.