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LE TALISMAN DU PHARAON

Haffner, les questions de l’Allemand et son ultimatum.

Elle ne put relater sans un frisson d’horreur, le parcours effectué sur le cheval d’Ahmed et sa chute désespérée dans le Nil.

Les yeux de Sélim avaient pris un éclat inquiétant ; il dit à son tour le subterfuge et le châtiment d’Ali.

L’étalon gris penchait sa tête vers Yvaine. La jeune fille le caressa en murmurant.

— Pauvre bête, tu as été un justicier inconscient ! Tu as fait le bien presque comme Ali a fait le mal. Tu as été l’instrument de la Providence, Ali a été celui de von Haffner… Le seul coupable de tout, c’est le Germain… Il est coupable sous tous les rapports, d’abord par son envie et son égoïsme. Il voulait pour lui le secret de mon père, il a tout tenté pour s’en emparer. M’en croyant dépositaire, il m’a fait enlever et n’a pas reculé devant un crime, parce que je refusais de le livrer. Et c’est un savant, un homme cultivé, appartenant à l’élite de son pays qui a fait cela, c’est un homme au puissant cerveau, mais aveuglé par le fanatisme qui a dirigé, leur promettant de l’or, deux pauvres hères dans la voie du mal… Ali et Ahmed n’ont fait