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DU PHARAON

oasis apparut aux regards. Les chevaux hennirent doucement, et les chameaux tendirent leur long col vers l’eau prochaine.

De hauts palmiers, des figuiers touffus, des orangers, entouraient la large nappe d’eau claire, qui donnait la vie aux plantes et le breuvage aux animaux.

La caravane s’arrêta, et le camp fut bien vite établi. S’agenouillant au bord de l’eau, les chameaux burent à longs traits. Les chevaux furent soignés et entravés. Le chef de l’expédition songea alors à prendre du repos.

Pris du désir de visiter son nouveau domaine, M. de Kervaleck se fit accompagner de sa fille et d’Ali Hassan. Les trois voyageurs s’enfoncèrent dans la verte palmeraie.

Ils atteignirent bientôt une sorte de clairière où le plus inattendu des spectacles s’offrit à leurs yeux.

Allongé à terre, dormant profondément, reposait un enfant d’une dizaine d’années, richement vêtu à l’égyptienne. Non loin de lui était solidement, attaché un très beau poney d’Arabie qui donnait toutes les marques de la plus grande frayeur. Les yeux injectés de sang, les naseaux fumants, il