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LE TALISMAN

Mais le traître ne se souciait pas de se mesurer au jeune homme… Il fuyait…

Sélim l’aperçut soudain et accéléra sa course. Ali n’était plus qu’à quelques pas de l’enclos… Encore une minute et il sautait à cheval.

Dans le parc, aménagé pour leur laisser la pleine liberté de leurs mouvements, les chevaux allaient et venaient, secouant leurs longs crins, s’ébrouant, galopant, à leur caprice.

Ali se glissa, félin, entre deux poteaux et marcha parmi les bêtes, frôlant les têtes, les flancs, les croupes…

Un des plus beaux sujets de l’enclos était l’étalon gris de Sélim, un fier Arabe de pure race, mais farouche et impétueux comme le vent du désert !

L’admirable bête avait parfois des caprices, des crises de méchanceté qui rendaient dangereuse son approche.

Ali le savait, mais il n’y prit pas garde. Le cheval qu’il voulait saisir pour s’enfuir n’était qu’à quelques pas de l’Arabe aux crins noirs.

Le traître s’avança et tendit le bras… Son geste effraya l’étalon qui, rapide comme l’éclair, décocha une ruade terrible qui atteignit Ali en pleine poitrine.