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XXII

LA VENGEANCE D’AHMED


L’heure étant arrivée, von Haffner rentra dans la tente. Toujours calme, Yvaine le regarda venir. L’Allemand avait, au coin des lèvres, un tel rictus de haine qu’elle comprit que la pitié ne toucherait jamais ce cœur de roc et qu’il exécuterait ses menaces.

— Avez-vous réfléchi ? demanda-t-il dès le seuil.

— Oui.

— Et quelle décision avez-vous prise ?

— Vous ne saurez rien. N’insistez pas.

— C’est bien, dit Von Haffner, veuillez me suivre !

Docile, Yvaine sortit avec l’Allemand. Dehors le soleil resplendissait, l’air était doux, le ciel serein.

Appelé par von Haffner, Ahmed arrivait.

— Tu vas emmener Mademoiselle, dit Karl avec son hideux sourire, étudier de près les grands lézards du Nil.