Page:Oligny - Le Talisman du pharaon, 1929.djvu/107

Cette page a été validée par deux contributeurs.
107
DU PHARAON

sistance ne serait pas longue et il s’applaudissait de son idée.

— Rassurez-vous, Mademoiselle, je ne vous veux aucun mal… Je regrette beaucoup qu’Ali n’ait pas su mieux vous transmettre ma pressante invitation, dit-il, devenant ironique malgré lui…

Le dialogue avait commencé en français. Certes von Haffner le parlait bien mais avec cet horrible accent dont les Teutons n’arrivent jamais à se débarrasser. Yvaine vit l’occasion de le gifler. Ce fut en allemand qu’elle répondit.

— Quel était donc le motif de votre invitation ? C’est la première fois qu’on me sollicite ainsi ?

— Je vais vous expliquer, répondit von Haffner dans la même langue, mais dites-moi, pourquoi parlez-vous allemand ?…

— Oh ! reprit Yvaine d’un ton léger, c’est tout simplement pour ne pas vous entendre hacher comme paille le beau langage de mon pays.

Un flot de colère monta à la tête de l’Allemand, mais il se contint et d’un ton doucereux continua :

— Ce que je veux de vous, oh ! Fraulein, peu de chose, un simple renseignement, que