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LE TALISMAN

d’aller le lui porter, Ali sauverait les apparences en cas d’échec.

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Tout le camp dormait. Quand le traître fut certain que personne ne le voyait, il entra chez Yvaine.

Encore vêtue de son costume de cheval, elle dormait en souriant et rêvait sans doute à de bien douces choses. Un instant, Ali la contempla. Étant plus intelligent, sa méchanceté était moins grande que celle d’Ahmed, mais il se souvint des paroles de von Haffner, et l’amour de l’or triompha.

Ali s’approcha d’Yvaine, la saisit brusquement et lui noua sur la bouche un voile qui étouffa ses cris…

Rapide comme l’éclair, il courut en passant derrière les tentes, jusqu’à son cheval, le détacha en un clin d’œil et malgré sa double charge, le lança au galop dans la direction du camp de von Haffner.

Le prudent Allemand avait mis le Nil entre lui et l’explorateur breton. C’est sur la rive droite du fleuve qu’il avait établi son campement.

Ali galopa jusqu’à un gué qu’il connaissait pour l’avoir souvent traversé, où son