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LE TALISMAN

avait revêtu un costume de toile blanche et posé sur ses cheveux noirs un casque d’explorateur qui projetait de l’ombre sur son visage mat et rendait plus troublant le regard de ses beaux yeux sombres.

Les chasseurs furent bientôt prêts à partir. Yvaine les accompagna jusqu’aux limites du camp. Pour la première fois depuis l’arrivée de Sélim, elle allait être privée de sa présence toute une journée… C’est long, une journée… Comme elle allait s’ennuyer… Un léger pli se formait entre ses fins sourcils, mais elle s’efforça de le faire disparaître.

— Surtout, Yvaine, dit M. de Kervaleck, ne sors du camp sous aucun prétexte. Ne t’éloigne pas de ta tente !

— Soyez tranquille, père, je vais être très sage… N’ayez aucune inquiétude. Tenez dès que vous serez hors de vue, je vais aller me reposer… Je vais rêver à vous et au succès de votre chasse… Je vais vous voir vainqueur de tous les lions de l’Afrique !

— Embrasse-moi, et rentre vite… Au revoir… sois prudente…

— Au revoir, dit Yvaine, qui fixa sur Sélim ses prunelles bleues rayonnantes d’amour…