Page:Okakura - Le livre du thé, 1927.djvu/81

Cette page a été validée par deux contributeurs.

daient si un cheval blanc existait réellement parce qu’il était blanc ou parce qu’il était solide, et de ces Conversationnalistes des Six Dynasties qui, comme les philosophes Zen, passaient leur temps à discuter sur le Pur et l’Abstrait ! Et nous ne manquerions pas, surtout, de rendre hommage au Taoïsme pour l’influence qu’il a eue dans la formation du caractère des Célestes, à qui il a donné une certaine capacité de retenue et de raffinement aussi « chaude que le jade ». Les exemples sont nombreux, dans l’histoire de la Chine, qui montrent comment les adeptes du Taoïsme, princes et ermites par exemple, pratiquaient les préceptes de leur croyance et en tiraient des résultats diversement intéressants. Le récit, riche en anecdotes, allégories et aphorismes, n’en serait pas dénué d’une certaine dose d’instruction et d’amusement. Nous entrerions en conversation avec ce délicieux empereur qui ne mourut jamais pour la bonne raison qu’il n’a jamais vécu. Nous monterions à cheval sur le vent avec Liehtsé et trouverions cela tout à fait reposant, étant donné que c’est nous