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dans toutes les choses, et dans son fameux ouvrage, le Chaking, qui peut être considéré comme la Bible du Thé, il formula le code du thé : en souvenir de quoi les marchands de thé chinois l’honorent comme leur dieu tutélaire.

Le Chaking comprend trois volumes et dix chapitres. Dans le premier, Luwuh traite de la nature de la plante du thé ; dans le second, des outils employés pour récolter les feuilles ; dans le troisième, du tri des feuilles. Selon lui, la meilleure qualité de feuilles doit avoir « des plis comme les bottes de cuir des cavaliers tartares, des boucles comme les fanons d’un bœuf puissant, se dérouler comme la brume qui monte d’un ravin, briller comme un lac effleuré par le zéphir, enfin, être humides et douces au toucher comme la terre fraîchement balayée par la pluie ».

Le quatrième chapitre est consacré à l’énumération et à la description des vingt-quatre parties de « l’équipement du thé », depuis le brasier à trois pieds jusqu’au cabinet de bambou qui contient tous ces usten-