trer le sens cruel du Désastre blanc. Vous pouvez rire de nous qui avons « trop de thé », mais ne pouvons-nous pas vous soupçonner, vous autres Occidentaux, de « manquer de thé » dans votre constitution ?
Empêchons les continents de se harceler ainsi d’épigrammes et soyons plus attristés, sinon plus assagis, du gain mutuel d’un demi-hémisphère. Nous nous sommes développés dans des sens différents, mais il n’y a pas de raison pour que l’un ne complète pas l’autre. Vous avez gagné en expansion au prix de l’absence de toute tranquillité ; nous avons créé une harmonie sans force contre une attaque. Le croiriez-vous ? L’Orient, à certains égards, vaut mieux que l’Occident !
N’est-il pas étrange, en tout cas, que de si loin l’humanité se soit rencontrée autour d’une tasse de thé ? Voilà le seul cérémonial asiatique qui emporte l’estime universelle. L’homme blanc a raillé notre religion et notre morale, mais il a accepté sans hésitation le breuvage doré. Le thé de l’après-midi est maintenant une fonction importante de la vie de société occidentale. Dans le bruit