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peut-être le seul art dans lequel l’Occident ait été plus loin que l’Orient. »

« Il aimait Raphaël et détestait Rubens. Des peintures cubistes il disait : « J’ai beau y appliquer mon esprit : je ne touche rien. »

« Okakura-Kakuzo a donné un démenti au vers fameux de Kipling :

« Oh ! l’Orient est l’Orient, l’Occident est l’Occident et ils ne se rejoindront jamais. »

« Ils se sont rejoints dans Okakura-Kakuzo. »



Okakura-Kakuzo était, je crois bien, entièrement inconnu en France jusqu’à ces dernières années, et je ne sache pas qu’aucun article ait jamais été publié chez nous, le concernant, avant celui que je donnai au Temps, alors que je travaillais à la traduction du Livre du Thé[1]. Depuis, dans la préface qu’il a écrite pour la traduction des Idéaux de l’Orient et du Réveil du Japon par J. Serruys[2], M. Auguste Gérard, ancien ambassadeur de France au Japon, a rendu pleine

  1. La Religion du thé. Le Temps, 8 février 1914.
  2. Payot édit., Paris.