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faisaient songer à celles d’un bouddha. Il portait toujours le costume japonais.

« Quant à la pièce sur laquelle vous me questionnez, je crois qu’elle était intitulée : le Renard blanc. Il l’avait composée à la prière d’un violoniste et compositeur français qui vivait près de Boston ; mais la musique n’en fut jamais écrite, que je sache. Elle n’a pas non plus été publiée : M. Okakura n’en était pas satisfait. »

D’un article nécrologique paru dans le Bulletin du musée des Beaux-Arts de Boston (décembre 1913), j’extrais enfin pour achever ce portrait les lignes suivantes :

« Okakura-Kakuzo avait la simplicité du génie. Il fut peut-être le plus grand érudit et l’écrivain le plus original des temps modernes sur l’art de l’Extrême-Orient. Mais il s’intéressait à tout et son esprit était encyclopédique. Sa connaissance de l’art et de la littérature de l’Occident n’était pas moins prodigieuse. C’était un véritable plaisir de voir des œuvres d’art ou d’entendre de la musique en sa compagnie. Après une symphonie de Beethoven, il disait à son compagnon : « C’est