Page:Okakura - Le livre du thé, 1927.djvu/27

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Boston, dans la famille de laquelle Okakura-Kakuzo fréquentait intimement, au cours des longs séjours qu’il fit en Amérique et notamment en cette ville comme conservateur des collections japonaise et chinoise du musée, je tiens les renseignements suivants :

« Okakura-Kakuzo était un de nos familiers. C’était un homme très remarquable qui, tout en possédant la connaissance la plus sûre du passé, montrait la compréhension la plus large et la plus chaleureuse de tout ce que peuvent offrir de meilleur l’art et la vie modernes.

« Sa conversation était délicieuse : il avait tout lu ; et c’était un véritable enchantement de l’entendre conter les histoires et les légendes du vieux Japon ; il avait un sens exquis de l’humour.

« La musique le passionnait — particulièrement la musique française moderne.

« M. Okakura ne ressemblait à aucun des Japonais que j’ai connus. Il appartenait à une famille de Samouraï.

« Il était plutôt grand, ses cheveux étaient légèrement bouclés et ses mains, très belles,