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à cette cause le sacrifice de ses ambitions personnelles, de sa tranquillité, de sa fortune.

« Le nouvel empereur était de ses amis ; comme lui, il espérait assister à la renaissance des anciens idéaux et à l’arrêt de cette marée de civilisation matérialiste venue de l’Occident.

« Okakura était un véritable ami de l’Inde et des Hindous ; il se considérait lui-même comme un fils adoptif de l’Inde, désireux de travailler pour elle, de lui faire du bien. Comme pour le Japon, un de ses buts les plus chers était de raffermir dans l’esprit des fils de l’Inde moderne les idéaux du passé.

« En février 1913, il composa en anglais un livret d’opéra en trois actes, d’une inspiration très pure et très belle, en vers de tout premier ordre, dont un compositeur français devait écrire la musique. J’en ai eu le manuscrit entre les mains. La première représentation devait avoir lieu à New-York.

« Il était aussi en train d’écrire un livre sur l’art chinois : je crains qu’il ne l’ait laissé inachevé. »

D’une autre personne, miss Mary Curtis, de