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enseignés, ainsi que la peinture et la sculpture japonaises…

« M. Okakura a de plus aidé le gouvernement japonais à classer les trésors d’art du Japon. »

« C’était, — écrivait d’autre part une poétesse hindoue de la famille Tagore, Priambada Dévi, à une personne de mes relations qui avait bien voulu lui demander, de ma part, quelques souvenirs personnels sur Okakura-Kakuzo, — un grand idéaliste. Les réalités de l’existence n’étaient point faites pour lui et le rendaient souvent malheureux. Sa seule passion était l’art ; il voulait faire revivre les vieux « Idéaux de l’Orient » et rêvait de recréer l’union complète de l’Asie. Il travailla, lutta, se sacrifia, vécut et mourut pour cet idéal. C’était l’ami le plus sûr.

« Patriote ardent, quand il vit que la pensée et les idées, les mœurs et les coutumes, les arts et les métiers de l’Europe envahissaient, inondaient le Japon, quand il vit les forces spirituelles de la nation japonaise succomber sous les forces matérielles de l’Occident, il abandonna tout pour combattre ce fléau, il fit