ciseaux. Nous voyons avec plaisir comme il s’inquiète de la pluie et du soleil, ses luttes contre les parasites, sa peur des gelées, son anxiété quand les boutons sont tardifs, son ravissement quand les feuilles ont tout leur éclat. En Orient, l’art de cultiver les fleurs est un des plus anciens, et les contes et les chansons sont pleins des amours du poète et de sa plante favorite. Sous les dynasties Tang et Song, les céramistes créèrent pour les plantes des récipients merveilleux ; ce n’étaient pas des vases, mais de vrais palais de pierres précieuses. À chaque fleur était attaché un domestique spécial chargé de veiller sur elle et de laver ses feuilles avec une fine brosse de poils de lapin. Il est écrit[1] que la pivoine doit être baignée par une belle jeune fille en grande toilette, et le prunier d’hiver arrosé par un moine pâle et frêle. Au Japon, l’une des danses No les plus populaires, le hachinoki, qui date de l’époque Ashikaga, a pour sujet l’histoire d’un chevalier devenu pauvre qui, par une nuit glacée, n’ayant plus
- ↑ Dans Pinglsé, par Yuenchunlang.