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comme, à Monte-Carlo, il lui offrait un bouquet de roses et de violettes. Il prétendit jouer le rôle de Jupiter auprès de la Danaé de l’avenue Hoche. Et, à compter de ce jour, commença une vie infernale.

La grosse partie d’écarté ne suffit plus à ses besoins, et le baccara lui ouvrit un champ plus vaste. Le jeu, qui d’abord n’avait été pour lui qu’une distraction, puis un expédient, devint une passion. Il l’aima, non plus seulement pour les ressources qu’il y puisait, mais pour les émotions qu’il y éprouva. Il tailla, avec une impassibilité superbe, qui masquait des sensations dévorantes. Il fit des différences de cent mille francs, sans que le son de sa voix parût changé, sans que son visage s’altérât. Mais il bouillait intérieurement, et la trépidation de ses nerfs était d’autant plus intense qu’elle était mieux dissimulée. Lorsque, après deux heures d’alternatives de succès ou de revers, la chance se fixait définitivement de son coté, son cerveau exalté par le désir du triomphe se détendait dans une béatitude délicieuse. Il avait un instant d’ivresse sans pareille, pendant lequel il oubliait tout ce qui n’était pas le jeu.

Clémence n’avait pas tardé à constater qu’elle n’était plus seule dans le coeur de Jacques, mais elle ne prit pas ombrage de cette rivale victorieuse, à laquelle son luxe était dû. D’ailleurs, en elle, une modification sensible, et assez accoutumée, de ses sentiments se produisait. Ses habitudes de galanteries l’avaient reconquise, et la belle fringale de volupté, dont elle avait été saisie, dans sa solitude du Midi, n’avait pas résisté aux distractions de Paris. Elle avait revu ses amies, retrouvé ses relations, et, reprise dans l’engrenage des plaisirs quotidiens, elle trouvait moins de temps à consacrer à son amour.

Et puis, Jacques lui résistant avec une sombre sauvagerie, l’