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I

Le docteur Davidoff, d’un air inspiré, tournant vers les convives du prince Patrizzi son visage aux traits rudes et tourmentés, laissa, au milieu de la discussion, tomber ces surprenantes paroles :

— Et vous, croyez-vous à la puissance d’une suggestion répétée, qui fait entrer une idée dans votre cerveau, aiguë et persistante comme la pointe d’une vrille ? Croyez-vous que cette idée puisse influer sur votre état moral, jusqu’à modifier votre état physique, car vous me concéderez bien, n’est-ce pas, que le moral a une action souveraine et décisive sur le physique ?…

— Nous vous le concédons, répondit tranquillement le Napolitain. Maintenant, et c’est là que je vous attends, il faudrait conclure…

À cette riposte, qui promettait une importante suite de développements