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glisser dans l’appartement de la malade.

— Quel était le but de votre visite ? dit alors Sténio, avec impatience.

La jolie blonde joignit les mains, et, s’efforçant de donner à son visage une expression navrée :

— Ah ! cher grand artiste !… Il y a tant de misères et vous êtes si puissant !… Un mot, prononcé par vous, suffira à sauver bien des infortunés… Nous adresserons-nous inutilement à votre cœur généreux ?… Dites oui, sans savoir de quoi il s’agit ; vous n’aurez pas de regrets, et nous vous aurons bien de la reconnaissance !…

Marackzy n’entendit pas un mot de plus : il interrompit la dame patronnesse :

— Vous venez me demander de jouer dans un concert ? dit-il. C’est inutile ! je n’y consentirai pas…