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pelait à son devoir, et lentement, il redescendait vers la ville, la tête penchée, las et triste. Il passait dans les rues sans regarder, ne répondant pas aux saluts, fuyant les importuns, et rentrait dans la chambre de la malade, le front calme et l’air riant.

La nouvelle de la présence de Marackzy à Dieppe n’avait pas tardé à se répandre. Et, dès les premiers jours, des visiteurs nombreux s’étaient présentés. Tous avaient trouvé la porte close. Le grand artiste ne voulait voir personne. Mais l’eau qui court, le vent qui passe, seraient plus faciles à contenir et à arrêter que la curiosité des femmes.

Dans cette ville d’eaux, pendant les longues journées passées au Casino, sur la terrasse, au bruit des lames qui déferlent, berçant l’oisiveté, que de paroles échangées, que de médisances et de calomnies !