Page:Ohnet – Noir et Rose, 1887.djvu/62

Cette page a été validée par deux contributeurs.


V


Dans le salon de son yacht, amarré à l’entrée du bassin, près de l’écluse, lord Mellivan marchait lentement depuis une heure, attendant Marackzy. Un épais tapis étouffait le bruit de ses pas. Les lambris d’acajou poli, rehaussés de baguettes de cuivre, réfléchissaient la pure lumière de midi. Par un sabord grand ouvert, entrait le parfum du flot montant. Au loin, le grincement de la chaîne d’une grue, servant à décharger un bateau charbonnier, se faisait entendre. Le vieux marquis ne regar-