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— Rien, ma chérie… rien que l’émotion de voir votre sœur auprès de vous…

— C’est une grande joie, Sténio, et c’est vous qui me l’avez donnée, dit Maud avec un sourire… Depuis que Daisy est là, il me semble que je vais mieux… Ah ! si je pouvais la garder quelque temps, elle me rendrait la santé et la vie… Mais ce n’est pas elle seulement que je voudrais voir…

Sa voix devint grave, et une ombre passa sur son visage :

— Ah ! si mon père consentait à me pardonner !

— Maud ! s’écrièrent en même temps Daisy et Sténio.

Mais elle s’était soulevée, et, les yeux brillants d’une fièvre soudaine :

— C’est lui… C’est sa rigueur qui me tue ! dit-elle, avec une agitation désespérée. Sa colère est un fardeau trop lourd