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Elle avait de ces reprises du désir de vivre, passionnées et presque convulsives. C’était sa chair jeune et puissante qui se révoltait contre l’anéantissement. Mais l’âme redevenait dominante, et imposait, pour un temps, sa fermeté stoïque.

Cependant Maud avait voulu revoir la mer qui baignait l’Angleterre. Il lui semblait qu’ainsi elle serait plus près du pays regretté. L’espace fluide, qui la séparerait, pourrait être facilement franchi par ses regards, et quelque chose d’elle, soupir ou sanglot, s’en irait, peut-être, vers la maison paternelle, sur les ailes du vent.

Voilà comment elle était venue à Dieppe.