Page:Ohnet – Noir et Rose, 1887.djvu/40

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’entretien dura un quart d’heure, au bout duquel la porte se rouvrit. Marackzy sortit, reconduit par lord Mellivan. Sur le seuil, Sténio fit un geste de supplication, auquel le grand seigneur ne répondit que par un sourire de dédain. L’artiste fit entendre une exclamation étouffée, et, comme le marquis, sans plus s’inquiéter de sa présence, était rentré dans le château, il jeta un regard ardent autour de lui. Au même moment, le rideau d’une des fenêtres du premier étage se souleva. Une tête blonde apparut, Marackzy lui adressa un adieu désespéré et, le visage décomposé par la douleur, s’élança dans la voiture.

Pendant quelques jours, miss Maud demeura enfermée dans son appartement. On la disait souffrante. Puis, lord Mellivan reparut en Angleterre, accompagné seulement de sa fille cadette. Le bruit se ré-