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de rester toujours ainsi, à écouter ce divin concert.

Les chants cessèrent brusquement, un grand bruit d’applaudissements éclata et un mouvement se produisit autour de la jeune fille : celui de toute l’assistance, qui, sans le moindre souci de l’étiquette, se levait en tumulte pour complimenter Sténio. Elle sentit qu’on la poussait du coude, et elle entendit une voix douce qui murmurait :

— Maud ! Eh bien ! Maud ?

Ses paupières battirent comme si elle se réveillait, elle poussa un soupir, et, souriant à sa sœur, qui se penchait vers elle avec un commencement d’inquiétude :

— Ah ! Daisy, que j’étais loin !…

Elle put voir alors, dans un cercle de duchesses, le musicien debout, qui écoutait les compliments avec une gravité dis-