Page:Ohnet – Noir et Rose, 1887.djvu/247

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Deux fois. La première, d’un coup de sabre à la bataille de Coulmiers, et la seconde, d’une balle à la retraite de Vendôme.

— Bravo ! voilà un vrai soldat ! s’écria la vieille fille avec enthousiasme. Et, par hasard, vous n’auriez pas été fait prisonnier ?

— Si, Mademoiselle, les Allemands m’ont ramassé à moitié mort, dans la neige, et conduit à Mayence, où j’ai été fort bien soigné, je dois le dire, par des dames de la ville.

— Vous aussi !

Et, comme le capitaine restait un peu gêné, ne comprenant pas la valeur de l’interruption, elle ajouta :

— Et si une des filles du vainqueur, — il y en avait sans doute de jeunes et gentilles, — s’était éprise de vous, et si l’on