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diant à lui dire : « Pauvre petit… Terrible guerre… Grand malheur !… Blessé… ami… » Et ils étaient devenus amis, en effet, malgré le sang versé, malgré le canon qui continuait à gronder, malgré l’écrasement des Russes et la victoire des Français, tant la fille, la tendre Macha, avait de langueur dans les yeux, quand elle regardait le sympathique convalescent.

La paix conclue, la liberté avait été rendue aux prisonniers. Mais Macha avait eu une telle crise de larmes que, par reconnaissance, il s’était cru obligé de différer son départ. L’été avait refleuri les jardins, et, le soir, il apprenait le français à la jeune fille qui lui apprenait le russe. Elle savait lui dire maintenant : « Mon bien-aimé, » et il savait lui répondre : « Douchinka. »

Que pouvait-il ajouter, en fait d’expli-