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Elle, par la porte, lui, par la fenêtre, s’envolèrent comme des sylphes. Et tante se trouva seule, dans le kiosque, en présence de son chien, qui la regardait avec de gros yeux étonnés. La vieille fille exaspérée fondit sur l’animal, qui avait si complètement trahi sa confiance, et, le frappant à grands coups d’ombrelle :

— Oh ! le vaurien, le sot, l’imbécile, qui se dorlote sur les genoux de ce maraudeur au lieu de mordre, d’aboyer, d’ameuter toute la maison !…

Elle lui jeta, à la volée, le manche de son ombrelle brisée, et, terrible, revenant à longues enjambées :

— Voilà donc comme on se moque de moi ! cria-t-elle. C’est bien ! Nous allons voir !

Elle entra sous le hangar où le jardinier serrait ses outils, y prit une planche,