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ment la tête et hâta le pas, entraînant Sténio, comme si elle craignait d’être reconnue en sa compagnie. Mais ses précautions furent inutiles. Et elle entendit, derrière elle, la jeune femme qui disait, avec une expression de profond étonnement :

— Tiens ! miss Mellivan et Marackzy !…

Une inquiétude soudaine serra le cœur de Daisy. Mais elle était emportée par des sentiments tellement violents qu’elle passa outre. Sténio ouvrit la porte du pavillon, et, suivie de sa gouvernante, la jeune miss entra.

La religieuse s’était arrêtée et avait suivi l’étranger du regard. Elle leva les yeux au ciel et dit :

— Ah ! si M. Marackzy voulait laisser mettre son nom sur l’affiche de notre concert, quelle aubaine pour nos petits Orphelins de la mer !…