— Je n’ai qu’un désir… C’est d’épouser celui que j’aime…
— Puisque je te dis que ce serait aller au-devant du malheur !…
Aline leva ses beaux yeux, et, avec conviction :
— Mais, marraine, je ne le crois pas…
Tante pensait tristement : Quelle tête elle a ! C’est tout à fait moi, à son âge ! Mon père aussi m’avait dit ce que je viens de lui dire… Moi non plus, je n’ai pas voulu le croire… Hélas ! combien j’en ai été punie !
— En somme, ce garçon, reprit la vieille fille, tu ne l’as vu que rarement… Tu t’es prise pour lui d’une fantaisie romanesque… Mais tu ne le connais pas !… Rien ne t’attache à lui… Nous t’en montrerons d’autres… Sais-tu ce que je vais proposer à ton père ? Un beau voyage… Nous irons en Suisse… Tu verras des horizons nou-