ignorance. Mais quand son esprit serait éclairé, quand elle connaîtrait les tortures qu’une telle union pouvait lui préparer, elle reviendrait à des idées plus raisonnables. Elle avait été conquise par l’élégance victorieuse d’une tournure de joli garçon, éblouie par l’éclat d’un uniforme brodé… Un uniforme ! Quelle dérision !… Mais elle comprendrait l’inanité de ces séductions… Et on la marierait à quelque bon gros notaire, bien calme, bien sédentaire, et bien à l’abri des combats.
Tante commença immédiatement sa campagne. Elle résolut de procéder, d’abord, par la persuasion, quitte à revenir ensuite à la rigueur. Elle dérida son front, se fit un visage souriant, et, à l’heure habituelle, comme si de rien n’était, elle descendit dîner.
Dans la salle à manger, le père, la