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Cependant, le jour de la capitulation, voyant les figures de ceux qui l’entouraient plus défaites et plus tristes, elle dit :

— C’est la fin, n’est-ce pas ?

Et comme chacun baissait la tête, sans répondre, elle s’agenouilla devant le portrait du mort, et on l’entendit qui priait pour la France.

Elle sortit de Paris débloqué, dans une voiture aux stores baissés, et, par un train de nuit, se rendit à Arcachon, où elle resta jusqu’à la fin de la Commune.

Ainsi, contre ce pauvre cœur souffrant, le destin semblait s’être acharné, renouvelant sans cesse ses tortures, et entretenant cruellement la plaie qui avait été ouverte, un jour, par le malheur.

Comment tante Ursule eût-elle pu oublier ? Comment sa rancune eût-elle pu s’éteindre ? À son chagrin personnel s’a-