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monte à l’assaut des difficultés harmoniques.

Tante hochait la tête. « À l’assaut ! » C’était exact, et, dans ce singulier professeur, avec une instinctive aversion, elle flairait un soldat. Un jour que la vieille fille écoutait de loin, selon son habitude, les sons d’une marche guerrière, pour piano et cornet à pistons, frappèrent fâcheusement son oreille. Sur le clavier, Aline plaquait des accords retentissants, tandis que Perseran, perlant ses notes avec amour, faisait résonner le salon de l’air bien connu :

Partant pour la Syrie,
Le jeune et beau Dunois…

Une ombre soudaine, projetée sur son papier à musique, arrêta l’exécutant.

Il se retourna, et, entre lui et la fenêtre,