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percepteur, homme très pacifique, avait recommandé un musicien distingué, M. Perseran, son intime, qui avait cette faculté singulière de jouer de tous les instruments, d’ailleurs avec une égale médiocrité.

— Pour des leçons d’accompagnement, cette variété est bien agréable, avait dit M. Bernard.

Et le protégé du percepteur avait été favorablement accueilli.

Les premiers jours, tante, pour ne point gêner le professeur, s’était installée discrètement dans le jardin, sous les grands arbres, avec son ouvrage, et, par les fenêtres du salon, elle avait entendu s’envoler tour à tour les notes mélodieuses de la variation concertante, pour flûte et piano, de Tulou, de la polonaise, pour piano et cor, d’Arban, de la fantaisie, pour violon et