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n’y pensez pas ! Le malheur de tante Ursule implique-t-il mon malheur, à moi ? Ce qui lui est arrivé doit-il fatalement m’advenir ? Non ! j’en suis sûre… j’en réponds… j’en jurerais !

Et elle s’animait, la petite Aline, défendant la cause de Roger et la sienne, énergique comme si elle eût été, elle-même, le capitaine.

— Ma chère enfant, s’écria Mme Bernard effrayée, je t’en prie… Tu connais tante : ne résiste pas, soumets-toi !…

— J’aime mieux mourir !

Et, l’effort de volonté qu’elle avait fait ayant rompu l’équilibre de ses nerfs, incapable de se contenir, elle éclata en sanglots.

— Aline !… Ma chérie !… crièrent en même temps M. et Mme Bernard.

Et, se jetant sur leur fille, ils la cares-