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— Vous ne resterez qu’une toute petite minute, dit Aline… Mais je suis contente de vous voir. Vous ne pouvez vous figurer mon agitation. Depuis le déjeuner, je ne tiens plus en place… Papa doit parler en ce moment à tante Ursule… Ils sont enfermés avec maman, là, au rez-de-chaussée… Mon Dieu ! que peuvent-ils se dire ? Leur conversation n’en finit pas. Pourvu que tante ne fasse pas de trop sérieuses difficultés !…

— Quelles qu’elles soient, nous les vaincrons !…

— Vous parlez comme un soldat.

— Je parle comme un amoureux.

— S’il fallait attendre pour obtenir ma main ?

— J’attendrais.

— Longtemps ?

— Toujours !