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deau. Sur le pont, l’équipage était immobile et silencieux. Au bout de la jetée, tous les curieux rassemblés se découvrirent au passage. La mer était unie ainsi qu’un lac. On eût dit qu’elle se faisait douce pour bercer plus mollement le dernier sommeil de Maud.

Au moment où le yacht franchissait la barre, une barque parut derrière lui et, à sa suite, dans son sillage même, se dirigea vers le large. Deux hommes seulement la montaient : un pêcheur qui ramait vigoureusement, car il n’y avait pas un souffle de vent pour enfler sa voile, et un passager tout en noir, assis à l’avant, la tête appuyée sur sa main. Un sourd murmure aussitôt courut dans la foule massée au pied du phare, un nom passa de bouche en bouche : « Marackzy ! » Et, de nouveau, comme devant