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aux élèves couvrant tous les frais occasionnés par ce dernier cours en Angleterre. Ce privilège a déjà été remporté deux fois, par deux jeunes filles, l’une comme pianiste, et l’autre comme chanteuse.

Sir Donald Smith est aussi intéressé dans plusieurs entreprises commerciales. Il est président de la banque de Montréal, président de la commission montréalaise pour l’association d’assurance contre le feu de Londres, président de la commission montréalaise pour l’association d’assurance sur la vie de Londres et du Lancashire. Il est encore président de grand nombre de sociétés charitables et bienfaisantes, premier président de la société Saint-André de Winnipeg, et patron de l’association du tir du Manitoba. Lors de la dernière réunion de la Société Royale à Montréal, il fut élu président du comité de réception, et il est constamment appelé à parler aux banquets, aux réunions et aux réceptions publiques.

Sir Donald Smith a épousé Isabelle, fille de feu Richard Hardesty, autrefois officier dans les troupes de Sa Majesté et, plus tard, au service de la compagnie de la Baie d’Hudson.

Sir Donald Smith se montre le meilleur des hôtes, et ses amis goûtent la plus cordiale hospitalité dans sa belle résidence de Montréal, si admirablement disposée pour recevoir. Il a maintes fois eu l’honneur d’accueillir sous son toit plusieurs membres de la famille royale, et il a étendu sa large hospitalité à la plupart des notabilités du monde scientifique, littéraire ou artistique, qui sont passées par le Canada.

Sa galerie de peintures est l’une des plus belles du Dominion, et contient des toiles de Raphaël, de Rembrandt et de Van Dyck, outre plusieurs œuvres exquises de Henner, de Jules Breton et d’autres peintres modernes. Sa collection de curiosités japonaises à la plus grande valeur : on y remarque surtout les objets décoratifs d’un temple de cette île si intéressante.

Constamment à l’ouvrage et préoccupé d’intérêts si variés, sir Donald Smith mène une vie des plus laborieuses, au point que ses amis ont souvent craint pour sa santé et l’ont maintes fois supplié de se relâcher un peu de ses habitudes de travail ardu. En sa qualité de président de la compagnie de la Baie d’Hudson à Londres, il est obligé de traverser l’Atlantique plusieurs fois par année, et se trouve ainsi toujours en mouvement. Comme il serait regrettable qu’un excès de travail mît en danger une vie aussi utilement remplie !