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place, encombra le marché, provoqua une baisse formidable à la suite de laquelle le bon ami Stokes fut complétement ruiné.

Je pense que Fisk, satisfait de sa petite combinaison, eut alors un entretien avec Stokes dans lequel il lui expliqua le pourquoi et le comment de sa ruine. Ce qu’il y a de certain, c’est que Stokes, qui ne comprenait probablement pas la plaisanterie, jura à son tour de se venger. Comme il avait moins d’esprit que son ennemi, il eut recours à un procédé vulgaire, mais sûr. Il attendit un jour que Fisk sortît de Central Hôtel où logeait la belle Américaine, et il lui brûla tranquillement la cervelle.

Si Fisk avait survécu, il aurait certainement fait faire avec ce sujet un beau drame pour son théâtre.

Le dernier théâtre où je suis allé est le Fifth avenue Theater, une très-belle salle, où jouait un gros drame, Pique, dont les situations