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lots de la folie se glissent ces mélodies émues qui plaisent à la fois aux délicats et à la foule.

Tout dernièrement, madame, je me suis arrêté quelques heures dans la vieille ville de Cologne. Le hasard m’a fait passer devant la maison où est né votre mari. Jacques était déjà un grand jeune homme et à peu près un virtuose quand j’apprenais à lire dans l’école située à côté de sa maison paternelle. Nul mieux que moi ne peut vous dire ses débuts dans la vie, car la famille Offenbach est un de mes plus vieux souvenirs d’enfance ; j’ai connu les parents de Jacques, ses frères et ses sœurs, qui ne se doutaient certainement pas alors que le violoncelliste blond deviendrait le musicien le plus populaire de son temps et que le bambin qui leur souhaitait chaque matin le bonjour en passant écrirait un jour cette préface.

La maison paternelle de Jacques était petite : je la vois encore, à droite de la cour au fond de