L’Académie de musique est le théâtre où l’on joue le grand opéra. Je n’ai pu le voir, parce qu’en huit mois, il n’a joué que pendant soixante jours. Il a eu quatre semaines de vogue quand Tietgens a paru dans la Norma. Puis Strakoch est arrivé avec la Bellocca qui n’a pas eu grand succès, malgré les réclames étourdissantes qui l’avaient précédée.
Les périodes les plus brillantes de ce théâtre ont été celles du passage de Nillsson, de la Lucca, de Morel, de Capoul et de Camposini.
A Booth’s theater, on joue la tragédie, la comédie ou l’opéra, selon la fantaisie du directeur qui loue la salle. J’y ai vu représenter Henri V par un artiste qui ne manque pas de mérite, M. Regnold. La mise en scène était très-belle.
Huit jours après, on donnait sur la même scène l’Étoile du Nord avec miss Kellog, cantatrice anglaise, qui flotte entre trente-deux et