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par les rails qui les traversent en tous sens. Ce réseau de fer marque l’itinéraire des tramways auxquels on donne ici le nom de cars.

Le car américain ne ressemble en rien à nos voitures parisiennes, ni même aux omnibus que les Parisiens appellent américains. D’abord le nombre des voyageurs n’est pas limité. Tous les sièges de la voiture ont beau être occupés, il y a toujours de la place. Les derniers venus se tiennent debout, accrochés à des courroies qui pendent dans l’intérieur du véhicule. Ils s’entassent sur la plate-forme. Ils se hissent sur le dos du conducteur au besoin. Tant qu’il y a une saillie libre, un genou vacant, un marchepied inoccupé, le conducteur n’annonce pas que la voiture est complète. Un car qui n’est construit que pour vingt-quatre personnes, arrive à en transporter trois fois autant d’un bout de la ville à l’autre et pour la modique somme de cinq cents.