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placent très-avantageusement les loges de théâtre. Une grande galerie avec des loges ordinaires et des sièges qui s’étagent en gradins permet à ceux qui aiment à voir et à entendre d’un endroit élevé de satisfaire leur goût.

L’ensemble du jardin rappelle un peu l’ancien jardin d’Hiver, qui eut jadis une si grande vogue aux Champs-Élysées.

La salle peut contenir de huit à neuf mille personnes. Il faut ajouter qu’elle est brillamment éclairée. Des verres de couleurs y forment des arcs-en-ciel du plus pittoresque effet.

Très-enchanté de ma salle, je demandai à M. Gran, le directeur, quelques détails sur l’orchestre que je devais conduire.

Il me répondit :

— Nous avons engagé les cent dix musiciens que vous avez demandés, et je puis vous assurer que ce sont les meilleurs de New-York.

Je vis bientôt qu’il ne m’avait pas trompé.