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comme nous n’arrivions pas, le bateau s’avançait davantage, espérant nous rencontrer ; on était joyeux à bord, on chantait, on riait, la musique jouait nos plus jolis airs ; mais à mesure qu’on avançait, le mal de mer avançait aussi, les musiciens n’étaient pas les derniers à en ressentir les effets, ce qui fit, comme dans la symphonie comique d’Haydn où les musiciens disparaissent les uns après les autres, en éteignant les lumières. Les nôtres n’avaient rien à éteindre, mais au lieu de rendre des sons, les uns après les autres rendaient… l’âme dans la mer……

» Nous fûmes bientôt accostés par un autre bateau qui amenait les principaux reporters des journaux de New-York. Vous comprenez que j’ai fait tout au monde pour ne pas être bête tout à fait. Deux heures après nous sommes arrivés à New-York ; nous étions déjà très-bons amis...

» Le soir, en revenant du théâtre – dès le