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« Les deux premières journées se sont très-bien passées. Le temps était superbe. J’ai admirablement dormi le samedi pendant l’escale de Plymouth. Je m’étais très-bien habitué au bercement du navire, si bien habitué que, dans la nuit du dimanche, le navire ayant tout à coup stoppé, je me réveillai en sursaut. N’ayant pas une grande expérience des traversées, je craignais que cet arrêt brusque ne fût le résultat d’un accident, je sautai en bas de ma couchette, je m’habillai en deux temps, et je montai sur le pont. C’était une fausse alerte. Le navire avait déjà repris sa marche, mais mon sommeil avait disparu et ma confiance avec. Je me recouchai tout habillé, craignant à chaque instant un accident, car tous les quarts d’heure le bateau s’arrêtait ; son hélice ne fonctionnait plus régulièrement.

» Comme si ce n’était pas assez, l’orage se chargea de compliquer la situation. Pendant trois