Je vivais donc en paix au milieu de ma famille qui est très-nombreuse et de mes amis intimes. Ce n’était pas absolument la solitude, mais c’était la tranquillité.
Un matin que je jouais dans mon jardin avec l’un de mes enfants, on m’annonça la visite de mademoiselle Schneider. Je n’eus pas le courage de maintenir la consigne pour elle : j’ai pour la grande Duchesse de Gerolstein beaucoup d’amitié, et quand je la vois passer, il me semble que ce sont mes succès qui se promènent.
Nous causions de tout et de rien, de nos grandes batailles sous le feu de la rampe, et, pourquoi ne le dirais-je pas, de nos victoires passées et peut-être aussi des combats à venir, lorsqu’on me remit une carte sur laquelle je lus un nom qui m’était complètement inconnu.
J’allais gronder mon domestique lorsque je vis apparaître le propriétaire de la carte. C’était un gentleman très-correct et très-poli, mais je com-