les Américains sont un peuple froid ! Je vous ferai grâce des détails de cette soirée, car outre que je me suis juré de parler le moins possible de moi, je dois vous avouer que je n’ai pas très-bien saisi tout ce qui se passait autour de moi, tellement j’étais ému par cette démonstration inattendue.
Après le concert, je trouvai difficilement quelques paroles pour remercier une dernière fois mes musiciens du concours qu’ils m’avaient prêté pendant mon séjour parmi eux, et je leur souhaitai avec une sincérité dont ils ne pouvaient douter de continuer après mon départ le succès qu’ils méritaient si bien. Ils me remercièrent à leur tour de la représentation que j’avais donnée au bénéfice de leur association et me firent promettre que je reviendrais en Amérique dans deux ou trois ans. Je promis comme on promet dans ces moments-là, mais les circonstances s’y prêtant, je vous assure qu’il me