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presse et à quelques personnalités éminentes du monde artistique, un souper, disons le vrai mot, un banquet dont les estomacs les plus sceptiques — à défaut des cœurs — garderont l’éternel souvenir. C’est dans les salons de l’hôtel Brunswick qu’a eu lieu cette charmante fête où les représentants de tous les arts étaient conviés et dans laquelle la musique, la littérature, la peinture, la sculpture… et même la finance, ont trinqué en famille.

Quand la chère exquise et les vins savoureux dont l’énumération serait trop longue (d’ailleurs la charité chrétienne ne veut pas qu’on impose ce supplice de Tantale aux absents) eurent mis les esprits au diapason convenable, le concert des toasts commença. C’est Offenbach naturellement, qui conduisait ; c’est lui qui donna le signal de l’attaque par le speech le plus attrayant, le plus humoristique et en même temps le plus ému de tous les speeches